Logoraliy du 09 juin

J’aime les bonbons, ça colle. Je n’aime pas la colle, on s’en met plein les doigts surtout la super glu. Je n’aime pas non plus la glu, ça me rappelle comment on attrapait des oiseaux, le piège horrible. Je n’ai vu ça qu’au cinéma ou dans des livres comme Le grand Meaulnes, des romans ruraux. Les cinéastes aiment bien les histoires rurales ou alors les endroits glauques, les villes où des types bourrés d’ecstasy traînent leur misère au petit matin lorsque de rares véhicules passent sans bruit. Deux univers filmables qui parfois se rejoignent avec une séquence incongrue, un poissonnier et son étalage de maquereaux pour faire symbole, non c’est trop nul, un poissonnier mérite mieux que ça. Il rêve, il plane sans ecstasy et s’envole avec des ballons rouges, une multitude de ballons rouges et des bonbons qui collent. Le cinéma et le rêve du poissonnier : je pourrais en tirer quelque chose, un bel article où se trouveraient des films sur des marchés cosmopolites dans une cacophonie venue de Babel. Il faut chercher, visiter des cinémathèques, fouiller les banques de données, mots clés poissonnier et cinéma. Un bon sujet pour percuter des univers et quitter les platitudes. Le construire avec méthode et décortiquer les arguments avec une précision de chirurgien, parce qu’un sujet comme celui-là ne supporte pas le verbiage oiseux.